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par Elisabeth Mavoian

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Audition 2016, L’OMS dans son rapport émet l’idée qu’il serait possible d’éviter la déficience auditive chez l’enfant dans près de 60% des cas.

Aujourd’hui, la déficience auditive touche 32 millions d’enfants dans le monde (OMS). En France, selon l’IPSOS, un enfant sur 1000 nait sourd et un sur 750, le deviendra.

Dans 40% des cas de surdité, les causes génétiques sont inévitables.

Mais, dans les autres cas, la prévention peut s’avérer très utile. La sensibilisation du public à la protection contre le bruit et réglementation concernant le bruit ambiant, la réglementation et le contrôle de l’usage de médicaments ototoxiques chez la femme enceinte et le nourrisson (responsables d’environ 4% des surdités du nouveau-né), la surveillance des enfants prématurés ou victimes de complications à la naissance (16% des cas de surdité de l’enfant), la vaccination systématique contre certaines maladies infectieuses telles que la rougeole, la rubéole, les oreillons, les méningites ( causant 31% des déficits auditifs du nouveau-né) sont des mesures simples à appliquer.

Par ailleurs, la formation des professionnels de santé et des responsables d’établissements scolaires pour promouvoir un dépistage systématique de troubles auditifs chez le bébé et le jeune enfant est un élément important. Lorsque le diagnostic de surdité est établi, il conviendra également de sensibiliser le personnel soignant à l’usage des aides auditives et aides techniques de communication, qui sont dans de très nombreux cas la seule alternative thérapeutique.

Une sensibilisation des parents s’avère également nécessaire face à ce mal insidieux et invisible. En effet, une étude menée récemment par l’IPSOS en France, révèle qu’un parent sur trois ne sait pas évaluer l’audition de son enfant avant six ans. Selon cette même enquête, il semblerait que près d’un enfant sur dix s’endormedans son lit avec un casque sur les oreilles.

Toutes ces mesures proposées par l’OMS, ont déjà fait leurs preuves dans différents pays (Cambodge, Canada, Royaume-Uni, Etats-Unis, Ouganda, Vietnam…).

Lorsque l’on sait qu’un enfant naissant avec une surdité non dépistée et non traitée, aura de grandes difficultés d’acquisition du langage oral, présentera un retard scolaire majeur, il parait urgent d’agir et d’établir un programme permettant d’améliorer la vie des enfants atteints de troubles de l’audition.

Sources

-Rapport de l’ OMS, mars 2016 « Déficience auditive chez l’enfant marche à suivre pour agir dès maintenant ! »http://www.who.int

-Ipsos,Med El, Porter Novelli, février 2016 « La perception par les parents de la perte auditive des enfants en France »http://www.ipsos.fr

-Ipsos, DGS, Agir pour l’Audition, INPES, octobre 2015 « Les jeunes et le monde sonore en 2015″http://www.ipsos.fr